Le virus est omniprésent nous dit-on, au coin de la rue. Le vingtième arrondissement de Paris est confiné. Comment s’incarne ce virus ? Il serait partout des transports aux commerces, mais c’est bien dans la rue que l’on interdit de circuler. Paradoxalement le soleil est là enivrant, remplaçant la foule et se moquant presque de notre ville confinée en lui donnant un air estival, un air de "vacances au calme". Ça et là un passant déterminé, fugace. Des gens se déplacent pour l’une ou l’autre des raisons listés et précises qui leur sont accordées. La vie dans des cases. Voir des gens dans cette ville morne en deviendrait presque cocasse. Paris ressemble à une petite ville moyenne de province où de nombreux commercent ferment à la mi-journée. Un air de vacances, un air de chaos. L’ordinaire devient exceptionnel. Ce n’est pas le silence que je cherche à capter sur ces images, mais la nouvelle étrangeté de se promener dans les rues, et voir ce quartier ensommeillé en plein jour, Paris XXème. Je me suis intéressé aux abords de l’Hôpital Tenon ainsi qu’aux gants figuratifs que l’on retrouve régulièrement au sol. Je suis un touriste dans mon propre village. Un couple s'étonne du plus insignifiant : un homme lit un livre sur un banc. Il n’y rien de familier pourtant c’est bien de ma ville dont il s’agit. TM
